Philippe Pichon célèbre les écrivains de sa famille de plume : Montherlant, Giono, Pagnol, Léautaud, Toulet, Calaferte, Gracq… Mais À hue et à dia entend aussi rabattre le caquet des serviteurs du commerce éditorial, couler leur embarcation publicitaire, chahuter l’inexistant Soillers ou le prix Nobel Annie Ernaux. Jeu de massacre : la mise à nu des roitelets qui confondent la littérature avec le jugement moral et la politique avec l’hypocrisie des politiciens. Rien, chez l’auteur, de l’éructation des prophètes d’apocalypse, ni de l’invective à jet continu. Sa polémique, dans la tradition du XVIIIe siècle, est une nervosité maîtrisée. Un texte qui existe par lui-même, par son insolence et sa langue.