Le Comte Boissy d’Anglas

Conventionnel et Pair de France

Alice Saunier-Seité

Ses actes, ses œuvres, les critiques qu’il s’attira, mais aussi les dithyrambes, auraient sombré dans l’oubli sans ce moment inespéré de sa vie : le Ier prairial. Moment historique, lourd de conséquences, comme le dit Pastoret dans son éloge funèbre de Boissy d’Anglas à la Chambre des pairs, le 3 janvier 1827 : “ M. de Boissy avait arrêté la fureur révolutionnaire ; la France échappait à une autre Terreur. ”
“ Malheur à qui contesterait un acte de vertu ”, écrit à ce propos Chateaubriand dans ses Mémoires d’outre-tombe. Car on ne saura jamais si l’impassibilité de Boissy, qui a sauvé l’honneur de la Convention et instauré le règne des notables, provenait d’un esprit lucide et d’un courage héroïque devant une situation apparemment désespérée, ou d’une paralysie par la peur…
Le Comte Boissy d’Anglas est la première biographie complète d’un homme plus célèbre par la rue parisienne qui porte son nom que par la sinuosité de son parcours politique, à travers toutes les tempêtes et tous les régimes. L’auteur croise de manière originale le destin de son héros avec l’histoire de l’Ardèche à cette époque. Une page peu connue de la Révolution, illustrée de gravures du temps, avec bibliographie et index.

L’auteur

Ardéchoise, Alice Saunier-Seïté fut d’abord géographe spécialisée dans les hautes altitudes et les hautes latitudes, aux marges des mondes habitables. Elle fut la première femme en France élue doyen de faculté, la première nommée recteur d’académie en Conseil des ministres. Ministre des Universités sous la présidence de M. Giscard d’Estaing, conseiller de Paris, elle fut élue à l’Académie des Sciences morales et politiques en 1995. Dès lors, elle s’adonna à des recherches historiques sur des sujets peu connus : les Courtenay, le cardinal de Tournon, les comtes de Barcelone. Elle est décédée en 2003.