Mascarades africaines

Daniel Henriot

En 1950, l’auteur débarque en Afrique. Plus coureur de lunes que voyageur, il déplore de n’être pas né noir et s’éprend d’une pirogue. L’équipée s’achève cinquante ans plus tard façon Radeau de la Méduse. De Gorée aux îles Bissagos, du royaume de Kahel au Fleuve de Sable, des terres du Roi Denis à celles de Léopold, il glisse sur les fleuves ; de pays de coupeurs de bois en cités de coupeurs de bourses, il partage les coutumes, les idiomes, le rhum brut des villageois. Au forum de deux siècles, il croise Mungo Park, René Caillié, Battuta, Léon l’Africain, Sanderval, Chaillu, Stanley, Marchand, Brazza, Schweitzer, parmi une foule de négriers, affranchis, colonisateurs, pacificateurs, coopérants, Africains blancs, ministres, planteurs de riz et chefs de bande. Quand les branquignols de la politique s’en mêlent, ne reste qu’un vertige de cartes fanées, bandes sonores de noms charmeurs et ancêtres imaginaires. Nimbée de la fumée du chanvre qu’un vieux chef tire de sa pipe de bambou au bord de l’Uélé, l’Afrique paraphrase Simenon : elle vous dit merde et c’est bien fait !

L’auteur

Sur d’autres livres de Daniel Henriot :

Ce parcours, c’est l’impossible intégration et le feu de la folie. Henriot, lui, c’est la tornade et la brise qui serrent à la fois le cœur et l’estomac.
Le Canard enchaîné

Un beau livre mélancolique et prenant, où les illusions perdues n’ôtent rien, pourtant, aux pérennes sortilèges de l’Afrique.
Jours de Chasse

Daniel Henriot fait partie de ces rares écrivains qui nous hantent encore après voir lu leurs livres.
Le Quotidien de Paris

…Flamboyante fresque d’une Afrique mythique mais bien vivante. C’est un bain de jouvence pour le lecteur.
Le Magazine Littéraire

Daniel Henriot nous rappelle à l’ordre de cette évidence : qu’il soit Pygmée ou Ardennais, l’homme de la forêt est d’abord un homme libre.
L’Ardennais

La vision de l’Afrique, plus romantique que celle des romanciers belges, se coule dans une langue riche, au vocabulaire raffiné, au rythme ample des plus classiques.